« Ma chère Aspasie, avec cet attribut à vos oreilles il est assez évident que vous cherchez à attirer l’attention du beau Thémis »

Comme laissent supposer les patronymes de nos chers protagonistes, l’origine du camée remonte à fort fort longtemps puisque les premiers camées montés en bijoux (boucles d’oreilles et bagues) furent fabriqués dans la Grèce antique aux alentours de 400 avant JC ! Parait-il que les femmes les utilisaient alors comme une arme de séduction. Eut égard à la condition féminine en ces temps reculés j’émet tout de même quelques réserves…

Les siècles passent et le camée n’est plus tellement à la mode, jusqu’à ce qu’un charmant pays, berceau de la mozzarella et de la pizza, le remette au gout du jour. Les artistes italiens s’en emparent et usent de talent pour reproduire des scènes mythologiques et religieuses. Preuve en est, s’il en faut, l’incroyable collection de camées de la famille des Médicis.

L’Angleterre n’est pas en reste la reine Élisabeth 1er (1533-1603) puis la reine Victoria (1819-1901) en sont folles… La reine Elisabeth Ier, célibataire mais pas nonne pour autant, aurait même offert au Comte d’Essex, son amant, un anneau qui lui offrirait la sécurité royale en cas de pépin… et devinez de quel type de bague il s’agissait ? Dans le mille !

Très vite, l’engouement pour ces bijoux s’empare de toute l’Europe et puisqu’il n’est pas question de laisser les italiens s’attribuer tout le mérite, Napoléon Bonaparte décide en 1804 de fonder une école pour former de jeunes appentis à cet art délicat.

Coquillages et crustacés (enfin pas vraiment !)

Mais savez-vous au juste ce qu’est un camée ? Un bijou en relief certes mais encore ? Un bijou taillé ? Bingo !

Le camée est réalisé le plus souvent dans une pierre dure comme l’agathe, la cornaline, la calcédoine ou la sardoine mais l’on retrouve aussi des camées taillés dans des coraux et des coquillages.

Pour comprendre la technique du camée vous pouvez vous figurer un millefeuille, vous y êtes ? Pour commencer on dessine à la main un croquis sur la couche supérieure puis on taille les couches inférieures à l’aide d’un outil appelé « bulino ». Les couches inférieures étant plus ou moins foncées cela permettait de faire ressortir le dessin en contraste… tout un art !

Une histoire de nez !

Mais qui est donc cette femme au teint pâle qui orne (peut-être) vos oreilles, votre cou et/ou vos doigts ? Une anonyme le plus souvent représentée de profil et avec plus ou moins de détails. Mais avez-vous bien fait attention à son nez ? Il peut nous en apprendre beaucoup ! Il semblerait que plus nous avancions dans le temps et plus le nez aurait eu tendance… à se redresser. Au début du 19ème siècle le nez on l’aimait bien droit, on appelait ça un nez à la romaine puis plus on avance dans les années 1920, et au-delà, et le nez se serait incliné et courbé… jusqu’à devenir tout mignon tout rond !

Comment porter un camée aujourd’hui ?

Aujourd’hui le camée n’est pas passé de mode, loin de là ! Il s’affiche partout, au quotidien comme pour les grandes occasions.

Vous préparez votre Grand Jour et vous êtes à la recherche d’un pendentif ancien ? Pourquoi ne pas craquer pour un camée en or monté sur une chaine fine vintage pour souligner votre décolleté ? Pour davantage de discrétion sachez que le camée peut également se glisser à vos oreilles…

Au quotidien le camée se porte au doigt bien sûr et il n’aura aucun mal à s’associer à des pièces plus classiques (bague marguerite, bague marquise…) ou mêmes à des bijoux tout aussi forts et marqués (bague tank, chevalière ancienne…).

Vous l’aurez compris, le camée on en use et on abuse… et ça tombe bien on en reçoit régulièrement dans nos sélections (bague camée en or 18 carats, boucles d'oreilles anciennes, collier vintage...) alors n’hésitez pas à vous abonner à notre newsletter pour ne pas les louper !